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La ville a été construite à la même époque que les autres grandes villes cubaines, légèrement après les villes du sud. Son pouvoir n’a eu cesse de se renforcer jusqu’à devenir capitale en 1603, notamment grâce à sa baie naturelle, qui forme un abri propice au développement du commerce maritime. Esclaves d’Afriques, vins, tissus, miroirs d’Europe, parfums, perles, pierres précieuses, oiseaux d’Amérique, les bateaux repartent avec les cales pleines de tabac, bois, cuir. Les richesses s’accroissent, attisant la convoitise des pirates et flibustiers des Caraibes. Des forteresses sont alors construites pour protéger le port et la ville, et des convois sont organisés pour protéger les vaisseaux des attaques. De grandes maisons coloniales voient le jour, après la construction de la résidence du gouverneur en 1556.
Plus tard, la ville est prise par les anglais en 1762, mais ils l’échangent contre la Floride un an plus tard.
Après les guerres d’Indépendance, les Etats-Unis chassent les Espagnols de Cuba, et s’y installent. Cuba est alors sous l’emprise américaine et devient rapidement le bordel des Etats-Unis sous la présidence de Batista. Les mafieux s’y installent, les casinos florissent, la prostitution est partout. Il faut attendre la fin de la Révolution cubaine pour que la ville devienne réellement cubaine le 2 janvier 1959.
De Bayamo, je décide de prendre le train.
On me prévient que c’est probablement une mauvaise idée, mais j’aime prendre le train dans les pays traversés. On y rencontre plus les gens que dans le bus, on peut lire et regarder le paysage.
Tout d’abord, comme tout à Cuba, les tarifs étrangers et locaux sont différents. Mais ici, c’est exagéré, c’est le même prix en CUC pour étranger, et en Peso cubano pour cubains, le billet pour étrangers est donc 24 fois plus cher ! Nous parlons bien du même train, même wagon et même place !
Le vieux train est bondé, surtout de militaires en fin de perm, il y fait une chaleur étouffante, je transpire. Apres une 1ère nuit dans le train, la locomotive tombe en panne.
Nous sommes au milieu de nulle part, et n’avons plus qu’à attendre, tout en vidant la cuve d’eau (potable je l’espère).
Il se fait faim, les voyageurs partent demander des fruits aux quelques maisons du coin. Une autre locomotive arrive enfin, puis tombe elle aussi en panne. Mais c’est habituel parait-il. J’apprends plus tard qu’aucun cubain ne prend le train s’il a le choix ! Je finis par arriver, quasi 24h plus tard, après un voyage éprouvant, mais je l’ai cherché ! C’est une aventure de plus.
Mon 2ème passage à La Havane me réconcilie avec Cuba. Sur les conseil s de voyageurs, je débarque chez Carlos et Analis, un couple ouvert et sympathique qui ont transformé leur maison en sorte d’auberge de jeunesse (je dis en sorte, car il s’agit toujours d’une casa particular avec un dortoir au lieu d’une chambre classique). Lu a laissé tomber sa carrière de psychologue, elle navugue entre son cabinet de médecine et son hostel. Je rencontre des gens supers, autant eux, cubains, que les étrangers présents à ce moment-là. On discute de longs moments autour de repas partagés, et on part tous à la plage se baigner et faire de la slack. L’ambiance est vraiment chouette. L’un de ces endroits où je me sens bien. Bien que l’endroit soit plein, ils m’autorisent à dormir dans la cuisine sur un matelas, ça me donne l’impression de squatter chez des potes.
Simon est chinois mais vit aux US, il est photographe et réalisateur, il est parti en voyage avec sa chérie sur une moto avec tout son matos photo et vidéo. De Californie, il a traversé le Mexique. A Cuba, il veut filmer et faire un film. Ses idées évoluent au fil des rencontres, des jeunes ballerines à la femme docteur, il interview et filme, partageant le quotidien de femmes à la fois ordinaires et extraordinaires.
J’adore mes promenades solitaires dans cette ville pleine de surprises. C’est un paradis pour photographes, et chaque batiment semble raconter une histoire.
(merci Simon)
Facile la frim avec de telles voitures :
Grand marché d’art et de bric-à-brac :
Scènes de vie,
la partie d’échec :
Papi et son café à la cafeteria :
Vendeur de fruits et légumes dans la rue :
Attendant les touristes pour une balade en vieille américaine :
Les mêmes, devant le Capitole :
La Bodeguita del Medio et la Floridita sont les 2 bars mythiques de la Havane. Des noms célèbres les ont fréquenté, tels que Salvador Allende, Gabriel Garcia Marquez, Pablo Neruda, ou Ernest Hemingway, dont on peut encore voir sur un mur une inscription de sa main devenue célèbre : « Mi mojito en la Bodeguita, my Daiquiri in El Floridita . La Bodeguita revendique d’autre part l’invention du Mojito !
De la musique et de la couleur:
Une « cafeteria » pour le jus de goyave du jour :
Statue humaine plus vraie que nature:
L’escalier dans le hall du Palais Présientiel, on voit l’impact des balles lors de sa prise par les révolutionnaires :
Le bureau des dirigeants cubains, où s’est passé tant de discussions historiques :
J’ai de la chance je suis à La Havane au moment de la venue historique du Pape! C’est un évènement à ne pas manquer!
Encore faut il se réveiller à temps. Ma motivation pour écouter la messe ne doit pas être assez forte, j’arrive trop tard bien sûr…
Callejon de Hamel, mini rue où chacun s’exprime dans son art : peinture, sculpture, écriture, danse…
Un peu de N&B pour l’effet retro :
Vue du ciel, devant un daiquiri :
Cours de maracasse dans la rue, c’est super dur!
Dans le musée de la Révolution, Simon en pleine réflexion :
Un peu de photos « artistiques » :
Perso, j’aime beaucoup cette photo, qui exprime plein de choses :
On sent une expérience plus épanouissante dans cet article par rapport aux précédents sur Cuba qui sont assez teintés d’amertume.
On a l’impression d’avoir un pays aux multiples visages qu’il faut prendre le temps de voir sous pleins d’angles différents!
C’est intéressant !
J’aime bien le lézard vert !
Anolis allisoni (femelle)
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