9 Janvier 2016
Tout commence toujours par un bus. Et je commence à n’en plus pouvoir de prendre des bus ou des voitures… Mes vieux rêves de téléportation me hantent et je tente tous les matins une nouvelle formule de sorcellerie pour me téléporter à l’endroit voulu.
Après la teuf et le Carnaval et avant de repartir coté Nature, j’avais envie d’un peu de culturel. Pas trop loin sur la carte se trouve le site archéologique de San Augustin, vamos !
87km de piste creusée dans les parois de belles gorges, le croisement y est impossible, les cahots nombreux, il nous faut 5h15 de trajet en comptant une crevaison de nuit. Je suis fatiguée, je décide de passer la nuit à Mocoa pour continuer le lendemain. Pas envie de chercher une auberge agréable, je prends la 1ère venue, ce qui me tient lieu de chambre ressemble à un cagibi en parpaing de 1,20 sur 1,80m. Malgré le bruit, je tombe de sommeil.
Réveil pour une matinée insupportable. Rien ne va, j’ai les nerfs à vif, j’ai dû mal dormir, tout m’énerve, et tout semble contre moi ce matin. 3 voitures me passent sous le nez pour ma destination.
Un taxi de plus pour enfin arriver à San Augustin. Il est 14h, un peu tard, mais peu importe, je veux faire quelque chose de cette journée qui a si mal commencé !
Il s’agit d’un site archéologique datant du 1er millénaire de notre ère. Une civilisation, dont on connait peu de choses et que l’on a surnommé San Augustin du nom du site donné par les Espagnols, a laissé un impressionnant héritage de statues et tombes, réparties sur différents sites autour de la petite ville de San Augustin. Un travail important de fouilles a été entrepris par divers archéologues depuis le début des fouilles en 1914 et on note une grande attention portée à la conservation des plus belles pièces.
Description sur le site de l’UNESCO, http://whc.unesco.org/fr/list/744 :
« Dans un paysage sauvage impressionnant se dresse le plus grand ensemble de monuments religieux et de sculptures mégalithiques d’Amérique du Sud. Divinités et animaux mythiques sont représentés avec une parfaite maîtrise dans des styles allant de l’abstraction au réalisme. Ces œuvres d’art témoignent de la créativité et de l’imagination d’une culture du nord des Andes qui connut son apogée du I er au VIIIe siècle. »
600 statues ont été retrouvées sur l’ensemble des sites et certaines sont parfaitement conservées.
Les tumulus, tombes et statues sont pour la plupart situées sur de grandes terrasses planes reliées entre elles par de beaux chemins.
Entre les terrasses, on peut observer les restes de gravures complexes dans le lit d’une rivière, avec détournement du cours d’eau et fosses creusées dans la roche.
en rouge, tous les dessins creusés dans la roche :
Juste une petite partie de ce travail (dans le cours d’eau) :
L’ensemble du parc est très impressionnant et mon après-midi me fait vite oublier les désagréments du matin.
Une parenthèse 