Moscou -> La Habana 12h de vol, 7h de décalage horaire, un nouvel océan traversé. J’arrive dimanche soir dans un autre monde, avec un fort mal de crane. Une petite île, dont personne n’ignore l’histoire chaotique. Nous sommes d’ailleurs peut-être à un tournant de la-dite histoire, avec un assouplissement des relations annoncé par Washington, une 1ère depuis plus de 50 ans.
La veille de partir, je me préoccupe d’où je vais dormir en arrivant, et qu’elle n’est pas ma surprise en découvrant les prix des hôtels ! La seule alternative semble être les maisons particulières agréées par le Gouvernement qui louent des chambres pour 13-30€. C’est encore bien trop cher pour mon budget, mais il semble que je n’ai pas le choix. Je verrai bien sur place de toute façon.
Vieux immeubles coloniaux en ruine, voitures d’un autre temps, musique sortant de chaque maison, chaleur étouffante. Pas de doutes, je suis à Cuba.
Je dépose mes affaires chez Osiris, dans la chambre-cagibi sans fenêtre que j’occupe pour la nuit. Je sors me promener au bord de l’eau, sur la longue avenue qui borde le centre-ville, la Malecon. Sur le parapet, pécheurs, amants, solitaires ou amis sont assis, sirotant souvent un verre de Havana Club, le rhum local. Je poursuis ma marche nocturne jusqu’au vieux centre historique, où touristes et locaux égaillent la vie nocturne. J’atterris dans un bar avec un concert et goute ma première bière locale, la Presidente, rafraichissante et légèrement fruitée.
Le lendemain, le père d’Osiris me dépose à la gare de bus dans sa voiture, presqu’aussi vieille que lui. La, c’est l’attente et l’incompréhension. Non, la file dans laquelle je suis depuis 20 minutes ne vends pas de billet pour le jour-même, non la file suivante ne veut pas me vendre de billets, non, je dois attendre, attendre et attendre encore.
Cienfuegos, j’ai rendez-vous sur la place centrale de l’hôtel de ville à 19h avec Laurence et Marc. Un rendez-vous improbable et parfait ! Nous sommes aussitôt réunis autour d’une pina colada, ça fait plaisir !
Ville jumelée à Saint-Nazaire, c’est une ville plutôt prospère grâce aux nombreuses industries de sa banlieue, aux belles demeures et aux rues propres.
Après avoir vu Colomb débarqué dans sa baie dès 1492, elle fut réellement fondée en 1819 par un militaire bordelais. Une longue marche sous une petite pluie nous amène dans la casa particulare que nous occuperons, dans une belle et grande maison de banlieue. Le soir, j’y goute ma première langouste, spécialité de l’ile.
Visite de la pointe et de la place centrale, et il me faut déjà repartir, Laurence et Marc sont déjà depuis 3 jours à Cienfuegos. Nous trouvons deux touristes italiens avec une voiture de location, qui nous emmènent gentiment jusqu’à Trinidad.
Une parenthèse 